Pourquoi pas ?
Je suis aquarelliste. Ce n’est pas une vocation, ça s’est trouvé comme ça ; finalement pourquoi ne pas être ce peintre du dimanche tous les jours de la semaine, ce flâneur pressé, amateur des sensations faibles de la ville, même pas un peu à l’affut de ce qui l’achève : Ces lieux dédaignés entre deux efforts urbanistiques, ces terrains vagues, ces friches industrielles, ces non-lieux en somme où la ville se repose entre une démolition et une reconstruction. C’est la périphérie où la cité mange la campagne, parfois les îlots interstices où frictionnent deux quartiers à l’urbanisme plus conquérants, c’est aussi la ZUP ou la ville nouvelle, quand elles sont abîmées ou défaites. C’est le chantier négligé et sans adresse d’un chantier achronique et toujours à refaire.
En somme, je ne peins que les quartiers que je traverse pour autre chose, ceux-là où mon oeil préoccupé est inopportun. Irigny, Pierre-Bénite, Oullins, Vénissieux, mon trajet quotidien recèle nombre de ces coins dont je fais ma profusion. Banlieues types, esthétiquement négligées, poussées plus qu’aménagées, elles sont peut-être la part informée de la ville qu’elles contribuent à cerner, mais ne l’annoncent en rien. Lyon est tout proche, à jamais plus de dix, douze arrêts d’autobus – Mais telle proximité ne se laisse entrevoir que par familiarité. C’est la Mulatière aujourd’hui et le fleuve ici n’est déjà plus pittoresque : Le Rhône avale la Saône sur deux-cent mètres d’une banalité sans équivoque. Ce sont des endroits qui travaillent et qui dorment. Qui ne s’amusent pas.
Mais ce qu’ils perdent en majesté, ils le gagnent en tempérament. L’urbanisme peut s’y résoudre à une voirie efficace, un « faire avec », ou bien il faudrait imaginer un P.O.S. du délaissement ; ils portent leur foutoir comme ce qui reste à « caractériser », comme ce dont une espèce de force centrifuge les condamne à arborer le refoulement. Au delà d’eux, dehors, ce rêve sublunaire et sans chiffre : La nature, qui « elle au moins n’est pas astreinte à faire du paysage ». Mais ça je m’en fiche pas mal, je ne suis pas à la hauteur.
1991
Exposition collective : Centre des humanités de l’INSA – Lyon
1992
Exposition collective : ADL – Villeurbanne
Exposition personnelle : Optimus – Paris
1993
Exposition collective : Galerie Nomade’s Land – Lyon
Exposition collective : Galerie Jardin Secret – Lyon
1994
Galerie France Art – Beyrouth
Exposition collective : Carré Cour – Lyon
Exposition collective : Galerie Jardin Secret – Lyon
Exposition personnelle : D.O.M. – Paris
1995
Exposition personnelle : Galerie France Art – Beyrouth
Exposition personnelle : Carré Cour – Lyon
Exposition personnelle : Galerie Fürstemberg – Paris
1996
Exposition collective : Atelier des aqueducs – Sainte Foy
1997
Exposition personnelle : Galerie Antilope – Lyon
Exposition collective : 4 x 3 – Lyon
1998
Exposition collective : A.P.F – Villeurbanne
Série « main courante I »
1999
Exposition collective : A.P.F. – Villeurbanne
Exposition personnelle : Grotte du Roure – Banne
Exposition personnelle : Galerie Cécile B. – Les Vans
Série « intérieurs lointains »
2000
Exposition personnelle : Cloître de la Chardonnière – Sainte Foy lès Lyon
Série « extérieurs proches »
2001
Exposition collective : Grotte du Roure – Banne
Exposition personnelle : Espace Contre-jour – Lussy-sur-Morges (Suisse)
Série « main courante II »
2002
Série « la part de la ferveur »
2003
Série « Eurêka : Barbie est folle à lier »
Série « j’ai pris la trace d’une vieille Peugeot »
2004
Série « outre »
2005
Série « main courante III »
2006
Série « tels que je les imagine I »
2007
Série « NH=SOJ »
2009/2010
Série « une fiction »
2013
Exposition personnelle : Galerie l’OuJoPo – Lyon
2014
Exposition collective : quai du polar – Lyon
2015
Exposition avec Raphaëlle Gonin : Itinéraire d’une ménagère de moins de 50 ans – Ars
Exposition collective : Poupées – Grenoble
2016
Exposition collective : Artistes en liberté – Lyon
2018
Exposition avec Laurent Gorris : Le kymographe – Lyon
2019
Exposition avec Raphaëlle Gonin : Rigor Mortis – Lyon