
Vite
Vite
Parce qu’il y aura un éboulis du sens,
une coulée à flanc de pensée, dévalée
dans les pentes de la déliquescence
annoncée, parce qu’il faudra savoir surfer
ou s’enfoncer sous la surface assujettie
aux brusques tectoniques de l’effondrement,
parce que c’est déjà là, craquements, sursis
et séismes itératifs à ce moment
d’eux-mêmes où s’aggravent les failles et les fentes
de ce réseau touffu de rigoles tramées
comme pour une larme, la goutte incidente
qui le fera céder. Parce que chaque pas
laisse un trou béant maintenant, il faut monter
vite et voir le vide happer le panorama.